Beethoven contre Drake
Aucun doute à ce sujet - Ludwig van Beethoven était un compositeur exceptionnel. Néanmoins, lorsqu'on les regarde objectivement, il est étonnant de voir à quel point ses œuvres, ainsi que d'autres œuvres de musique dite classique, sont toujours interprétées par les orchestres symphoniques hautement subventionnés 200 ans après leur publication.
Depuis de nombreuses années, un système de valeurs s'est implanté dans de nombreux systèmes culturels, ce qui est inquiétant. Les administrateurs des subventions prétendent qu'il s'agit d'un processus démocratique parce que le public demande simplement à entendre ces œuvres. Mais qui est ce public?
C'est une minorité d'élite qui chérit son système de valeurs conservateur en raison de sa puissance financière. Mais si les conservateurs ont déjà autant d'argent, pourquoi le contribuable, qui écoute de la musique populaire dans la majorité, doit-il payer autant en plus?
Même les sociétés de gestion collective pondèrent encore leurs paiements aux compositeurs en fonction d'une valeur douteuse des œuvres. Cette discussion dure depuis longtemps, mais elle est menée avec des armes inégales. Les gros labels puissants s'appuient sur des stars qui gagnent des millions. Un violoniste hautement qualifié d'un orchestre symphonique de premier plan semble être un perdant, mais ce point de vue déforme l'argument.
Il est fondamentalement antidémocratique lorsque les systèmes de valeurs sont artificiellement maintenus en vie. La voie décisive pour les systèmes humanistes et de juste valeur est celle de l'éducation. Alors que les professeurs de musique veulent toujours convaincre les élèves de la qualité apparemment intemporelle de Beethoven, les élèves écoutent du hip-hop avec leurs écouteurs Bluetooth cachés.
Il serait peut-être plus sage que les professeurs se laissent expliquer pourquoi les enfants préfèrent écouter du hip hop plutôt que Beethoven. L’apprentissage tout au long de la vie n’est pas réservé aux autres. Dans l'échange d'apprentissage ouvert, le secret de l'équilibre entre l'émotion et la raison pourrait sauver la vie de nombreux pubescents et conduire à des systèmes de valeurs organiques qui n'ont pas à être maintenus en vie par la force.